Elle lui a dit: ” Fais-moi jouir avec ta langue” Alors, il lui a lu des poèmes.
La poésie en effet, est beauté, musicalité et sentiments que nous exprimons avec des mots soigneusement choisis et qui, à leur tour, suscitent chez un auditeur ou un lecteur des vagues d’émotions. De l’homme amoureux à celui qui se révolte, nous avons chacun été au moins une fois poète: heureux ou désespéré; enthousiaste ou meurtri. Sauf que, plus que d’autres, certains en ont fait un mode de vie, une passion à vivre au quotidien. Il s’agit des poètes à temps plein. Et fameux sont devenus leurs noms dans leurs pays respectifs. De Victor Hugo à Aimé Césaire; de William Shakespeare à James Baldwin; d’Etzer Vilaire à Georges Castera; de Pablo Neruda à Octavio Paz; de toi à moi, la liste est longue. Soit des poèmes en vers libre, soit des poèmes classiques, soit de la prose poétique, avons-nous écrit.
Aujourd’hui marque la 24e commémoration de la journée mondiale de cette forme d’expression commune à l’humanité. Présente dans toutes les langues, toutes les cultures et sur tous les continents, la poésie défie les frontières de l’indicible et de l’inimaginable.
« Si je ne pouvais écrire, slame Kery James, je serais muet. ». Elle symbolise également le miroir fidèle des pensées et des sentiments des peuples et de plusieurs générations à des époques distinctes. Destinée à divertir, éduquer, élever et révolter,
« Chaos ! Chaos !
Pourtant, c’est si beau.
De la prison des lèvres,
Des mots se toisent,
se bousculent et s’empressent
Parce que ta beauté rayonne.
Albert Darlenson »
« Un soir comme ça
Peut-être, peut-être pas
J’emprunterai le rouge de tes lèvres
Pour raconter le doux poison de ta salive
Sur une page d’oubli
D’ici là, je signe la pyromanie du présent.
Joseph. V. Moïse »
« Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne
Quatre-vingt-dix voleurs sur cent qui sont au bagne
Ne sont jamais allés à l’école une fois
Et ne savent pas lire, et signent d’une croix.
Victor Hugo. »
« Le silence
Plus déchirant qu’un simoun de sagaies
Plus rugissant qu’un cyclone de fauves
Et qui hurle
S’élève
Appelle
Vengeance et châtiment
Un raz de marée de plus et de lave
Sur la félonie du monde
Et le tympan du ciel crevé sous le poing
De la justice.
Jacques Roumain »
« Terre riche, têtes pauvres
Mon pays, je te plains
Cadavres ambulants
À quel prix ta vie ? A quel prix la mienne ?
Heures comptées
Quelle cruauté !
KAFE CHO. »
l’UNESCO encourage depuis 1999 son enseignement, la lecture de poèmes, leur publication, et le renouvellement des mouvements poétiques dans le monde entier. Associations de poètes, éditeurs, directeurs d’établissements scolaires, directeurs de médias, slameurs, rappeurs et d’autres acteurs des secteurs culturel et artistique, cette journée est une invitation à sauvegarder cet immense héritage de l’humanité, et à contribuer à son épanouissement.
Vive la poésie dans les salons de livres, dans les bars, à la radio, à la télé, sur les places publiques, sous la douche et au sein même de notre lit. Lisons en à loisir. Voyageons et surtout rêvons de merveilles.
Et vous, de quel poème haïtien aimeriez-vous vous enivrer cette semaine ?